Résumé :
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« Fille ou garçon », telle est la première question posée à la naissance de tout humain... Mais, curieusement, les effets de la différence sexuelle, contrairement à ceux de l'âge ou de la scolarisation, n'ont guère fait en France l'objet de textes de synthèse qui puissent éclairer les étudiants et chercheurs. Le présent ouvrage vient à point pour combler cette carence. Celle-ci doit à la réticence de l'université à intégrer une problématique soupçonnée de « féminisme », ainsi qu'au caractère pluridisciplinaire de questionnements où travaillent sans toujours se rencontrer sociologues, historien(ne)s, ethnologues ou politistes ; elle provient enfin du caractère peu accessible d'une littérature en bonne part anglophone. On trouvera donc ici les bases d'une sociologie du « genre », dégagées dans la fidélité à un double choix : 1. Penser la différence masculin/féminin comme une construction socio-historique irréductible aux conséquences des différences anatomiques ou biologiques ; 2. Penser le masculin et le féminin comme également susceptibles d'un questionnement relationnel, quand le réflexe androcentrique et paresseux consiste souvent à penser le féminin comme le seul genre problématique. Les six chapitres du livre font le point sur autant de facettes du genre. Comment s'opère la production des identités de genre ' Quel éclairage les sciences sociales apportent-elles sur la sexualité ' Hommes et femmes sont-ils interchangeables dans leur rapport au travail ' Leurs loisirs et leur sociabilité (amitiés, échanges) sont-ils identiques ' Comment le genre joue-t-il en politique ' Quelle place accorder aux débats sur la « domination » masculine, à l'hypothèse d'une crise des identités de genre ' Conçu comme une initiation claire et rigoureuse, ce manuel fournira à l'étudiant comme au public averti les outils de base pour penser sociologiquement le(s) masculin et le(s) féminin, sans les figer dans des essences éternelles, et en les articulant à d'autres fondamentaux des sciences sociales (CSP, âge, diplôme...). Il concerne à ce titre une grande diversité de disciplines où la question du genre acquiert une place et une légitimité croissantes : sociologie, histoire, science politique, anthropologie. Christine Guionnet est maître de conférences en science politique à l'Université Rennes 1 et chercheuse au laboratoire CRAPE-CNRS. Erik Neveu est professeur de science politique, ses travaux se développent également au sein du CRAPE-CNRS. Socialisation et construction des identités de genre. Genres, sexualités, conjugalités. Genre et travail. Genres, vie domestique, sociabilités. Genre, politique et espace public. Domination masculine et recomposition des identités de genre.
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